• Séance plénière du Conseil Régional du 26 mai 2016Cette séance était principalement consacrée au premier budget de la Normandie réunifiée. Force est de constater que ce budget est plus un budget de continuité, en droite ligne des deux précédents budgets des Basse et Haute Normandie. On peut penser que le prochain budget sera plus révélateur des décisions de la majorité de droite.

    Néanmoins, il y avait quelques délibérations fâcheuses, sur lesquelles nous reviendront.

    Avant cela, la séance s'est ouverte sur les déclarations de politique générale des différents groupes. Le président du groupe des élus communistes et du front de gauche, Sébastien Jumel, avait obtenu de faire sa déclaration en premier, car nous avions prévu de nous absenter de l'hémicycle ensuite pour rejoindre la manifestation Rouennaise contre la loi travail. Ce dont bien entendu certains ont cru bon devoir prévenir la presse dans un tweet, pensant sans doute que le rouge nous monterait au front d'avoir osé rejoindre sur le terrain ceux et celles qui défendent les mêmes valeurs que nous !

    Séance plénière du Conseil Régional du 26 mai 2016

    Le gros morceau de la séance, comme je l'ai dit, était le budget, qu'il serait trop long d'évoquer ici dans le détail (584 pages !). Contentons nous de dire que le budget global de la région sera de 1,87 milliard d'euros, et que certains chapitres, chers à Hervé Morin, seront bien pourvus :

    • 100 millions pour l'apprentissage (+7) dont 80 de subventions aux CFA, et 20 millions pour les primes régionales aux employeurs. A ce sujet, rappelons que j'avais fait à la dernière séance une intervention demandant à ce que la durée du contrat d'apprentissage nécessaire pour toucher la prime de la région soit portée de 2 mois à 1 an, car on constate régulièrement que des contrats signés en septembre sont rompus en décembre, sous des prétextes divers et variés. De là à penser qu'une fois la prime touchée, on se débarrasse de l'apprenti, il n'y a qu'un pas. Sans doute n'est ce pas un cas général, mais le cas est suffisamment fréquent pour que l'on se pose la question. En décembre, il est trop tard pour que l'apprenti congédié puisse retrouver quelque chose, soit un patron qui jouera le jeu (ça existe), soit un retour dans la formation initiale, problématique. J'ai réitéré ma demande en commission. Je n'ai toujours pas eu de réponse.
    • Trains intercités : le transfert à la région sera effectif au 1er janvier 2020, en échange d'une promesse (qui n'engage que celui qui y croit) de 720 millions d'euros de renouvellement de matériel par l'état.
    • Quelques améliorations du réseau routier : Carentan-St Lô, Périphérique nord de Caen, Mortagne-Tourouvre, accès A13 secteur de Pont-Audemer, accès du pont Flaubert à Rouen
    • Ports : aide au GPMH pour la modernisation de l'écluse de Tancarville, contribution au syndicat mixte du port de Dieppe, rénovation du pont Colbert à Dieppe.
    • et surtout l'Agence de Développement de Normandie (ADN), dotée d'un fonds de 100 millions d'euros, inaugurée en grande pompe le 19 avril devant 650 chefs d'entreprise. Aucun représentant des organisations ouvrières bien entendu, car il est bien connu que seuls les chefs d'entreprise sont habilités à savoir ce qui est bien pour le développement de leurs prof... pardon, de la Normandie.

    Nous avons bien entendu voté contre ce budget, globalement au service d'une politique qui n'est pas la nôtre, même si certains chapitres auraient pu être votés. Mais Hervé Morin avait fait le choix d'un vote bloqué. EELV et FN ont également voté contre. Le PS s'est abstenu, au prétexte que ce budget pouvait être vu comme la continuité des leurs ! Chacun tire ses fiertés d'où il peut.

    Une délibération devait désigner les membres du directoire de l'ADN : nous avons voté contre, car aucun membre (sauf un) d'aucune des instances de direction pour représenter les salariés ! Le PS a soumis au vote un amendement, car il est vrai que plus de 80% des membres de ces directions sont des hommes, proposant de remplacer les hommes par des femmes. Nous n'avons pas pris part au vote, car il nous est indifférent que les chefs d'entreprise soient des cheffes d'entreprise ! 

    Enfin, last but not least, une délibération sur la proposition de la droite régionale de liquider un contentieux portant sur les subventions aux lycées privés, que la précédente mandature avait réduites en Haute-Normandie, ce qui avait déclenché une plainte des OGEC (Organisme de Gestion de l'Enseignement Catholique). La demande de l'enseignement privé portait sur le remboursement de la dette présumée de la région, ainsi que sur le montant de la subvention 2016. Pour faire bonne mesure, la région a accepté de prendre à sa charge les frais de l'expertise demandée par ... l' OGEC ! Au final, avant même qu'un jugement soit rendu, dont on ne peut présumer l'issue, la région a proposé de se coucher devant l'enseignement privé, et de lui faire un chèque cadeau de presque 45 millions d'euros. Au nom du groupe des élus communistes et du front de gauche, j'ai fait à ce sujet la déclaration que vous pouvez lire ici. Nous avons évidemment voté contre cette délibération ainsi que le PS et EELV. Le FN, au nom de "nos racines catholiques", a voté pour avec la droite. Pour l'enseignement privé, avoir une majorité de droite à la région, c'est mieux que de gagner au loto ! Les personnels des établissements publics, qui tirent souvent sur des bouts de ficelle pour maintenir leurs enseignements à flot, apprécieront.

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  •  Nous,  militants ou élus, considérons que l'utilisation, par un gouvernement issu de la gauche, de l'article 49-3 de la Constitution, sur un texte portant réforme du Code du Travail, est un acte politique d'une extrême gravité. 


    Le projet de loi « Travail » comporte un risque grave d'atteintes aux droits des salariés et à notre modèle social. La consécration de l'inversion de la hiérarchie des normes en droit du travail, qui généralisera la possibilité pour une entreprise de pratiquer le moins disant social (par exemple en diminuant la majoration des heures supplémentaires) constitue une régression historique. Elle s'ajoute à d'autres mesures dangereuses, celles qui facilitent les licenciements, ou l'ensemble des mesures incitant à l'augmentation du temps de travail. Plus largement, ce projet de loi, et la philosophie qui a présidé à sa conception, participent à l'idée fausse selon laquelle la diminution des protections des salariés favoriserait les créations d'emplois, dans une période où la transition écologique et la transformation numérique doivent inspirer un nouveau mode de développement.

    Cette loi ouvre une brèche dans lesquelles s'apprêtent à s'engouffrer tous les partis et les programmes de la droite, rêvant déjà d'une dérégulation encore plus forte du droit du travail.


    Reconnaissant le fait qu'il ne dispose pas de majorité pour voter ce projet, le gouvernement bafoue les droits essentiels du Parlement et fait aussi violence à des millions de citoyens qui, en majorité, rejettent ce projet de loi. Leurs représentant-e-s sont désormais privés de toute possibilité de s'exprimer dans l'hémicycle sur ce texte. Le gouvernement veut ainsi imposer, sans débat, l'adoption par l'Assemblée d'un texte qui aura pourtant des conséquences très concrètes et quotidiennes pour nos citoyens.


    A situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle. Le gouvernement doit accepter le débat de fond sur sa politique et cesser d'empêcher le Parlement de jouer pleinement son rôle d'assemblée délibérante. 

     

    Nous appelons à poursuivre la mobilisation tant au niveau institutionnel, social qu'au niveau citoyen. 

    Premiers signataires :

     Jean Claude Bateux, député honoraire PS de Seine maritime, Jean Michel Bérégovoy, maire adjoint EELV, Rouen, Fatima El Khili, adjointe au maire EELV de Rouen, Michelle Ernis, conseillère municipale Ensemble !- Front de gauche (Rouen Périphérie), St-Etienne-du-Rouvray, David Fontaine, maire adjoint PS, St-Etienne du Rouvray, Thierry Foucault, sénateur PCF-Front de Gauche de Seine Maritime, Gilles Houdouin, conseiller régional Ensemble ! - Front de gauche, Sébastien Jumel, maire PCF de Dieppe, président du groupe PCF/Front de gauche au conseil régional de Normandie, Jean Paul Lecoq, maire PCF-Front de gauche de Gonfreville-l’Orcher, ancien député de Seine maritime, Axel Marin, porte parole EELV Normandie, Olivier Mouret, maire adjoint PS, Rouen, Laetitia Sanchez, conseillère régionale EELV Normandie, Yvon Scornet, conseiller municipal PCF-Front de gauche, syndicaliste, Yves Soret, militant Nouvelle Donne, Claude Taleb, conseiller régional EELV, Nicolas Vincent, secrétaire fédéral PS 76, syndicaliste, Pavilly 

     

    Nada Afiouni, conseillère municipale PS, Montivilliers, Valérie Auvray, maire adjointe PS, Elbeuf, Denise Bayle, Ensemble ! - Front de Gauche (Rouen Périphérie), syndicaliste, Philippe Belloncle, militant socialiste, Notre-Dame de Gravenchon, Jacques Bennetot, militant socialiste, Yvetot, Véronique Bérégovoy, secrétaire régionale EELV Normandie, Brigitte Berger, Ensemble ! - Front de Gauche (Rouen Périphérie), Sophie Bôrner, conseillère municipale d' Ouistreham, porte parole régionale EELV Normandie, Pierre Bouchon, EELV Rouen,  Jean Claude Branchereau, militant socialiste Sotteville, syndicaliste, Serge Brochet, conseiller municipal PS, Yvetot, Charles Coustères, jeunes écologistes,  Alexis Deck, conseiller municipal EELV Le Havre,  Alain Defour, militant socialiste, Oissel, Eric de Falco, militant socialiste Rouen, André Delestre, maire adjoint PCF-Front de gauche, Petit Quevilly, Patrick Douillet, conseiller municipal PS, Pavilly, Libertad Héliot, citoyenne, Canteleu, Jean Marie Fouquer, Ensemble !- Front de gauche (Rouen Périphérie), syndicaliste,  Yves Guest, maire adjoint PS Le Houlme, Patrick Jeanne, cons. municipal, ancien maire PS Fécamp, Jean Pierre Lancry, EELV Rouen,  Pascal Langlois, conseiller municipal Front de gauche, Saint-Etienne du Rouvray, Jeanne Lechevallier, citoyenne, Anais Lechevallier, citoyenne,  Noelle Le Maulf, conseillère municipale d'If (14), Mathieu Meheux, citoyen,  Stéphane Martot, conseiller municipal EELV, Rouen, José Mozar, citoyen, Léa Pawelski, maire adjointe PS, St-Etienne du Rouvray, François Panel, militant socialiste, Le Havre, Eric Puren, syndicaliste, Christophe Pouliquen, syndicaliste, Anais Renault, jeunes écologistes, Kevin Emeric Théry, jeunes écologistes.

     

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  • Dans cette nouvelle rubrique, je me ferai l'écho des initiatives qui voient le jour tant à la ville qu'à la campagne et qui tentent de fédérer les refus des politiques libérales dictées par les intérêts du grand patronat, et menées de bon cœur tant par la droite que par le gouvernement actuel. La période, marquée par le refus massif de cette énième concession au patronat que constitue la loi El Khomri est propice à ce genre d'initiatives.

    Je me ferai l'écho ici de celles dans lesquelles mes camarades d'Ensemble ! sont partie prenante, et à qui je cède la parole. Aujourd'hui, place à la "Métropole" : 

     

    ROUEN / SOTTEVILLE-LES-ROUEN : Rassemblement du 29 février

    "Un nom qui à la manière du 15 M espagnol affiche une volonté datée et ambitieuse.
    Il s'avère nécessaire de regrouper celles et ceux qui souhaitent construire l'alternative à la politique Hollande -Macron -Valls. Aprés des rencontres infructueuses avec les autres composantes locales du Front de Gauche, d'EELV et de la gauche du Parti Socialiste une méthode s'impose à nous : construire autrement, horizontalement .
    C'est ainsi qu'autour de militant-e-s d'associations, de syndicalistes, d'étudiant-e-s se met en place un collectif qui regroupe plus de 90 noms autour d'une plateforme (voir ici) qui trace la voie d'une alternative féministe, écologiste et anti libérale. On y retrouve aussi des "unitaires" du NPA.
    Rapidement s'impose à nous la nécessité de réfléchir, de débattre et d'agir de façon unitaire .La perspective d'un premier Mai de rencontres est décidée. La jonction avec les "nuits debout" s'est faite naturellement car s'inscrivant dans cette perspective de pratiques politiques autres, tracée aussi par nos camarades espagnols de Podemos."

    Ci-dessous, on peut télécharger le bilan de cette initiative du 1er mai, par le "Rassemblement du 29 février", avec une forte implication de  Ensemble ! Rouen-Sotteville.
    En présence de "Nuits debout" Rouen et d'un camarade de Podemos ainsi que de nombreux -ses associatifs .

     

    construire l'alternative aux politiques libérales

     

    ROUEN Périphérie : Collectif Idées

    "Le collectif Ensemble ! Rouen-périphérie est partie prenante du collectif IDEES (Initiatives et Débats Économiques, Écologiques et Sociaux) de l’agglo rouennaise). Ce collectif réunit des citoyen-ne-s, des militant-e-s associatifs et syndicalistes, issu-e-s du PCF, d’EELV, d’Ensemble !, de la gauche du PS, d’Action Socialiste, de nouvelle Donne…

    Nous partageons l’urgence des crises sociale, écologiste et démocratique. Nous sommes inquiets des dérives gouvernementales, du sort des migrants, des famines et des guerres, de la crise de l’Europe politique. Initiatives et débats visent à gagner en efficacité dans les combats communs pour refonder un projet alternatif citoyen et solidaire et recréer la dynamique citoyenne seule capable de s’opposer efficacement aux renoncements actuels, à la droite conservatrice et revancharde et au risque d’extrême-droite.

    Nous avançons collectivement pour prendre en charge les grandes exigences prioritaires et porter des mesures d’urgence, des moyens nouveaux nécessaires et une nouvelle approche démocratique tant dans les mouvements sociaux que dans les échéances politiques qui viennent.

    La deuxième réunion aura lieu le jeudi 12 mai à 19h à la Halle aux Toiles de Rouen. Nous discuterons des urgences sociales, des urgences climatiques, des objectifs prioritaires pour la démocratie, du financement des politiques d’intérêt général. "

    Pour signer l’appel, pour nous rejoindre : collectif-idees@laposte.net

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  • Bac de Quillebeuf : la région doit s'engager !Le maire de Quillebeuf avait invité les élues et élus des département de l'Eure, de la Seine-Maritime et de la Région - tout au moins ceux et celles des environs proches, à une table ronde, le 26 avril.

    Je ne pouvais assister à cette réunion, néanmoins, j'avais préparé une lettre (voir ici, en version "brute") que le groupe des élus Communistes et du Front de Gauche à la région a envoyée au préalable à Hervé Morin, avec copie aux acteurs concernés, lui demandant que la région prenne position quant à une éventuelle participation dans les frais d'exploitation du bac. Si la région, qui a récupéré la compétence "transports" ne remplit pas ses devoirs, le risque est grand de voir revenir un péage sur ce bac, emprunté tous les jours dans les deux sens par les personnels des entreprises de Port-Jérôme.

    Le service des bacs est un service public, et l'instauration d'un péage amènerait une rupture d'équité par rapport aux usagers des autres bacs de Seine-Maritime.  Pire encore, si le bac venait purement et simplement à disparaître, cela obligerait les usagers à emprunter le pont de Tancarville, rallongeant ainsi les temps de trajets, et augmentant d'autant les péages.

    Céline Brulin, également conseillère régionale, a défendu notre position lors de cette réunion (vidéo ci-dessous) :

    Bac de Quillebeuf : la région doit s'engager !

    Voir aussi mon précédent article sur le bac de Quillebeuf.

    Avec les élu-e-s du groupe Communistes et Front de Gauche à la région, nous resterons très vigilants sur les suites à donner afin que le service des bacs reste un service public et gratuit.

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  • Le comité technique de la région Normandie s'est déroulé sans les représentant(e)s élu(e)s du personnel, avec l'appui de l'ensemble des agents et agentes des deux sites (Caen et Rouen).

    Ils-Elles dénoncent :

    • un nouvel organigramme du personnel, sans principe de construction collective cohérente, et sur lequel ils n'ont pas eu leur mot à dire
    • des dysfonctionnements dans la réorganisation, et une inquiétude grandissante quant aux futurs métiers, et à la possibilité de retrouver un poste dans l'organigramme en particulier pour les contractuel(le)s.
    • un dialogue social réduit à la portion congrue.

    Ils-Elles ont envoyé une lettre ouverte au président de la région (à télécharger ci-dessous, en cliquant sur l'image) qui vous expliquera leurs revendications beaucoup mieux que je ne pourrais le faire !

    En appui à cette lettre ouverte, un préavis de grève a été déposé par l'intersyndicale CGT-CFDT-UNSA-FO-SNUTER (FSU), qui appelle à une grève illimitée à compter du 9 mai.

    Je partage évidemment les inquiétude du personnel et leur apporte mon soutien dans leur démarche.

    ça bouge à la région : grève des personnels à partir du 9 mai !

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