• Quelques fleurs...

    Quelques fleurs...A peine élu, le 18 février 2016, j'avais rencontré, avec Céline Brulin, le comité de défense du bac de Quillebeuf ainsi que le maire de la commune au sujet du bac, menacé par un désengagement du département de l'Eure dans son financement. Voir (ou revoir) le compte-rendu de cette entrevue.

    Le 6 mai de la même année, le risque de disparition du bac étant de plus en plus palpable, j'écrivais sur ce même blog "la région doit s'engager !", et  avec mes collègues conseiller-e-s régionaux-ales de notre groupe(1), nous avons envoyé une lettre circonstanciée à Hervé Morin, pour lui demander cet engagement de la région, afin de pallier le désengagement prévisible de l'Eure, lettre que vous pouvez relire ici, dans sa version "brute".

    Bien entendu, nous n'avons eu aucune réponse à cette lettre. Ce n'était certes pas 5 petit-e-s minoritaires de "gôche" (voire pire) qui allaient dicter la politique régionale !

    Seulement voilà : lors de l'Assemblée Plénière du conseil régional du 18 juin 2018, au milieu des 242 pages de la délibération n°15 intitulée "Décision modificative n°1 de l'exercice 2018 de la région Normandie - budget principal", il y a ces trois lignes : 

     "Il est proposé d’apporter le soutien de la Région à la construction d’un bac de nouvelle génération pour la liaison entre Quillebeuf-sur-Seine (27) et Port-Jérôme-sur-Seine (76). La Région mobilisera un accompagnement de 1,2 M€ au bénéfice du Département de Seine-Maritime pour ce nouveau bac dont le coût s’élève à 6 M€."

    Bien sûr nous ne pouvions qu'approuver ce soutien ! Le problème est que toutes les propositions de modification budgétaires étaient soumises à un vote bloqué. Parmi elles, la poursuite de la pose des portiques "anti-fraude" (en fait plus destinés à la suppression de personnel dans les trains) dans la gare Saint-Lazare (2 voies supplémentaires équipées, pour 840 000 euros, une paille ! ) et dans les gare d’Évreux et du Havre. Ainsi que d'autres propositions que nous ne pouvions cautionner. Nous avons donc été amenés à voter contre cette décision modificative.

    Je tenais donc à rappeler ici que, sur le bac de Quillebeuf, nous avions raison avec deux ans d'avance ! Et ces trois lignes dans la délibération nous annoncent, par omission, que le département de l'Eure s'est effectivement retiré du financement.

    Hervé Morin, se réjouissant dans Paris-Normandie le 12 juillet de la victoire des "Janet" a eu cette phrase : "[Je] regrette néanmoins qu’il ait fallu tout ce temps pour que le gouvernement entende le désespoir des personnels soignants qui était pourtant évident".

    Quant à moi, je regrette qu'il ait fallu tout ce temps pour que la région entende la voix des usagers, obligés de faire un détour de 45 kms (+le péage du pont de Tancarville) pour aller travailler pendant les multiples périodes où le bac était indisponible, en panne (récurrentes) ou utilisé à un autre passage de Seine, souvent à Duclair.

    Ce billet est donc destiné à nous lancer quelques fleurs, car si nous ne nous en offrons pas nous-mêmes, ce n'est certes pas la majorité régionale qui le fera !

    Quelques fleurs...

     

    (1) : Sébastien Jumel (à l'époque), Céline Brulin, Joachim Moyse, Marie-Jeanne Gobert

    « Pierre Janet : après Le Rouvray, une nouvelle victoire ! Novandie à Maromme : un plan social sans fondements »
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  • Commentaires

    1
    Martial MURRAY
    Vendredi 18 Janvier 2019 à 19:15

    Mon Cher Camarade, 

    Bien entendu, le comité de défense du bac de Quillebeuf a toute sa légitimité, et les responsables, ma plus cordiale amitié.

    Mais, il ne faut pas oublier toutefois qu'il y a une dizaine d'années maintenant, nous avons créé l'Association des usagers des bacs de Seine, afin que la défense de ce service public concerne la totalité des 8 bacs, maritimes et fluviaux.

    Etant à la base de cette action concertée, et quelque peu aguerri à la négociation avec  les élus de République (j'ai été conseiller technique du Ministre de la Culture pendant 3 ans, et vice Président de l'office Européen de la musique, à Bruxelles, pendant 7 ans !), j'ai donc pris la présidence de cette association.

    Ce combat, (dans lequel  le Comité de Défense du bac de Quillebeuf s'est révélé un élément moteur) a favorisé le  changement de majorité du Conseil Général de Seine Maritime.  S'est alors créée une étroite coopération avec les services techniques départementaux, les élus, la Préfecture, les services de sécurité, ,et tout cela  a permis toutes les avancées que nous connaissons, et la remise en conformité de l'ensemble des 8 bacs (audit sur la sécurité, création de l'atelier de Yainville, mise en place d'horaires plus adaptés aux besoins de la population, gratuité des passages d'eau, mise en place des procédures d'urgence,32 panneaux pose des 32 panneaux lumineux  etc etc etc...).

    En 2015, j'ai dû faire face à la fois au décès de mon épouse (cancer) , et à une pathologie particulièrement grave et invalidante (cancer de la moelle osseuse). 

    Au cours de la longue période d'invalidité (j'étais paralysé des membres inférieurs et supérieurs) et de soins intensifs auprès du Centre Henri Becquerel, j'ai maintenu les relations avec le Conseil Général, car la survie de l'association en dépendait. Cette "interface" avec les usagers est un élément indispensable au fonctionnement de ce service public indispensable à la vie sociale et économique des populations des 2 rives de la Seine. 

    Dès mon retour à une certaine autonomie, j'ai rencontré Pascal MARTIN, le Président du Conseil Général, et nous nous sommes longuement entretenu de la mise en construction du nouveau bac de Quillebeuf, de son financement, et du projet de remplacement de 2 bacs fluviaux.

    Il a d'ailleurs ressorti une étude réalisée lors de la création de l'association, et qui prouvait, chiffre en main, la nécessité de remplacer le bac de Duclair.

    Bref, pendant toute cette période de traitement, j'aurais été heureux, au regard des valeurs que nous partageons, d'avoir un coup de fil, un courriel, car pendant des années, j'ai fait très souvent cavalier seul auprès du Conseil Général pour toute la remise en état de ce service, et tout à coup, je n'existais plus !

    Dommage...Il m'a toujours semblé que la formule "l'humain d'abord" avait chez nous une certaine signification.

    Meilleurs sentiments cordiaux et musicaux.

    Martial MURRAY

    06 07 90 21 93

     

    PS : Pendant toute la période au cours de laquelle le service des bacs de Quillebeuf a été particulièrement  perturbé, j'avais suggéré à Pascal MARTIN, de demander à  la chambre de commerce, qui gère le pont de Tancarville, de mettre en place un compromis tarifaire pour les usagers  habituels du bac. Il semble que la chambre de commerce n'ait pas cru bon de répondre favorablement à cette demande légitime.

     

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