• Ce vieux proverbe trouve ici sa meilleure illustration depuis longtemps. Non content d'avoir financé des groupes djihadistes en Syrie pour pouvoir maintenir  coûte que coûte l’usine en activité, et surtout ses profits,  dans la zone de Jalabiya où opérait notamment Daesch,  voilà maintenant que le groupe annonce sans rougir qu'il est prêt à vendre son ciment pour la construction du mur anti-immigration voulu par Trump à la frontière mexicaine !

    Lire la suite...

    Partager via Gmail

    2 commentaires
  • avertissement : Cet article ne retranscrit que mes opinions personnelles, et ne prétend pas représenter l'opinion de tous-toutes les adhérent-e-s d'Ensemble !

    Depuis la victoire de Benoit Hamon au primaires de "la belle alliance populaire", c'est l'imbroglio le plus total dans la vraie gauche. Certains voient dans cette victoire l'occasion de faire revenir le PCF sur son vote en faveur de Mélenchon : c'est le cas des signataires de l'appel "PCF : sortons de l'immobilisme". Sans surprise, on y retrouve André Chassaigne.

    Pour une immense majorité d'autres, dont le raisonnement est dénué de toute arrière-pensée tactique, c'est une porte ouverte vers une présence au second tour des présidentielles de la vraie gauche, que personne n'aurait osé espérer. Mais pour cela, il faudrait une candidature unique. Et c'est là que le bât blesse.

    Certes je partage l'analyse de la plupart d'entre nous : la victoire de Hamon est l'expression du rejet par le peuple de gauche de la politique sociéto-libérale de Hollande (j'emploie à dessein l'expression "sociéto-libérale" au lieu de "socio-libérale" car le mot "social" ne reflète en rien la politique du quinquennat, dont les seules avancées marquantes ont été sociétales). Cela est indéniable. De même, le programme de Benoit Hamon est bien plus à gauche que le programme officiel du PS, et comporte de très nombreux points de convergences avec "l'avenir en commun". En tous cas, ce pourrait être un programme socle sur lequel construire une candidature unitaire.

    Il y a néanmoins deux problèmes :

    • Benoit Hamon n'est pas exempt de "casseroles programmatiques" : lors de son passage au gouvernement, sous Jean-Marc Ayrault, et alors qu'il était ministre de l'économie sociale et solidaire, ont été voté l'ANI et le CICE - ce qui n'est quand même pas rien - sans qu'il ne bouge un cil. De même, après avoir annoncé à la rentrée 2014 qu'il généraliserait l'expérimentation de "l'ABCD de l'égalité" - outil de lutte contre les stéréotypes garçon-fille à l'école - il les supprime ensuite en reculant en rase campagne devant les manifestations des réactionnaires. Certain-e-s me diront : "oui mais ça, c'était avant ! " . Soit, accordons à tout le monde le droit de faire des erreurs. Remarquons tout de même que cela augure mal de la volonté d'aller jusqu'au bout d'un programme.
    • Le deuxième problème, plus grave, est que Benoit Hamon n'est pas prophète en son pays. Il n'a échappé à personne qu'en France, les élections législatives sont tout aussi importantes, voire plus, que les présidentielles. Or Hamon, en refusant de rompre avec le Parti Socialiste, devient son prisonnier : ce n'est pas lui qui investit les candidats aux législatives, c'est le parti. Or que voyons nous ? Que tous et toutes les caciques de la droite du PS seront à nouveau investi-e-s, y compris Myriam El Khomri, Manuel Valls, Marisol Touraine, ou Stéphane Le Foll qui en bonne girouette, trouve le moyen de "soutenir" Hamon tout en étant encore porte-parole du gouvernement ! D'ailleurs, en parlant de girouettes, il en est d'autres que je ne nommerai pas ici, mais que tout le monde au Havre connait, qui ont toujours tout voté au parlement, même les lois les plus anti-sociales, et qui, trois jours avant le second tour des primaires, ont décidé de tourner leur veste et de soutenir Hamon,  multipliant les serments la main sur le cœur. Ce sont ces gens-là qui constitueraient la future majorité à l'assemblée ? Nul doute alors que nous aurions droit à une cohabitation entre un président (Hamon) et un premier ministre (Valls ?) qui ne tournerait pas à l'avantage du premier et surtout du peuple français. Ce sont ces gens-là que nous allons retrouver en face de Jean-Paul Lecoq dans la 8ème circonscription ? Il y a là comme un hoquet de l'Histoire !

     

    Alors que faire ?

    Ce n'est pas simple : nous ne pouvons pas nous satisfaire d'un éclatement des candidatures de la gauche (la vraie gauche bien sûr). Et il faut tout faire, jusqu'au bout, pour tenter de parvenir à un accord Mélenchon-Jadot-Hamon. Mais il doit y avoir un préalable à cet accord : la rupture avec le PS. Les expressions de Mélenchon sont souvent mal choisies, outrancièrement provocatrices, mais lorsqu'il dit "je ne m'accrocherai pas à un corbillard", le fond de sa pensée est tout à fait correct. L'heure est venue d'une recomposition, et cette recomposition passe par l'éclatement et la disparition d'un parti qui depuis 1981 a fait beaucoup plus de mal à la population travailleuse qu'il ne lui a fait de bien(1). Passer un accord avec un candidat se revendiquant encore du PS, c'est remettre cent balles dans la machine et remettre aux calendes grecques la nécessaire recomposition.

    Obtenir un bon accord passe également par continuer à apporter notre soutien, même critique, à Jean-Luc Mélenchon, qui lui, pourra espérer, s'il est élu, bénéficier d'une majorité à l'assemblée lui permettant de mettre en œuvre le programme et surtout la mise en œuvre d'une nouvelle constitution, d'une nouvelle république. Car cette majorité ne sera pas composée d'hommes et de femmes investi-e-s par le PS.

    Tout n'est pas rose (si j'ose m'exprimer ainsi) : il y a de nombreux points d'achoppement, y compris entre nous - Ensemble ! - , France Insoumise et le PCF, en particulier sur ces investitures aux législatives. Nous nous prononçons toujours et encore pour que dans chaque circonscription, il n'y ait qu'un seul ou une seule candidature, représentant tous ceux et toutes celles qui soutiennent le même candidat aux présidentielles, mais représentative également de nos diversités. Nous ne désespérons pas d'y arriver. Mais quoi qu'il arrive, soutenir Mélenchon aujourd'hui, garder le cap sans tirer des bords, c'est se donner les moyens de peser le plus possible à gauche pour qu'en cas d'accord éventuel, celui-ci se fasse sur de bonnes bases et que ce ne soit pas un accord destiné à donner des gages à la droite du PS. Qui est encore majoritaire, ne l'oublions pas.

    dernière minute : manifestement, ça discute aussi à l'intérieur de EELV. Et cet article qui vient d'être publié semble confirmer l'inacceptable : les accords éventuels ne se discutent pas avec le candidat Hamon, mais avec le parti PS. Sans commentaires.

    (1) si l'on excepte l'abolition de la peine de mort, les 35h et la retraite à 60 ans, ces deux dernières mesures ayant été détricotées ensuite sans que Hollande ne se donne la peine de les re-tricoter, bien au contraire.

     

    Partager via Gmail

    3 commentaires
  • Une police sans limites ? L’affaire « Théo » est révélatrice d’un grave problème : la police française est gangrénée par une idéologie que tout le monde connaît : une idéologie raciste, qui prône la violence, la supériorité d’une « race » sur les autres, la supériorité de l’autorité sur le citoyen ; une idéologie enfin qui prône l’impunité « à priori » pour la police. Il suffit d’écouter les récentes déclarations de Marine Le Pen pour s’en convaincre.

    Même si la police n’a jamais recruté des enfants de chœur[1], un pas semble avoir été franchi  depuis le quinquennat Sarkosy. La création des Brigades Spécialisées de Terrain (BST) par Hortefeux a été un signal déclencheur. Ces brigades ont été créées par le ministre comme devant tenir la lance du fameux « Karcher » : elles ne sont stationnées que dans les « cités », stigmatisant de fait  la population de ces quartiers. De plus, d’après les propres mots du ministre, elles ne sont pas constituées de « policiers d'ambiance ou [d’] éducateurs sociaux ni des grands frères inopérants en chemisette qui font partie du paysage ». Ca classe tout de suite !   

    Encouragées par la passivité (ou la complicité) des gouvernements PS successifs, les bavures se sont multipliées : charges et arrestations violentes pendant les manifs contre la « loi travail », mort d’Adama Traoré, et déjà un précédent à l’affaire Théo le 29 octobre 2015 à Drancy.

    Le fait que Théo soit un jeune sans histoire, non connu des services de police (comme on dit !) est une circonstance aggravante pour la police, mais cela ne change rien sur le fond : PERSONNE ne mérite de se faire violer à l’aide d’une matraque par un délinquant pervers, nourri de haine et de préjugés. D’aucuns, bien-pensants, nous dirons : pourquoi se débattait-il s’il n’avait rien à se reprocher ? C’est l’un des arguments des thuriféraires de la police le plus souvent lu ou entendu ces jours ci. Mais, sachant de quoi sont capables ces zigotos, qui serait capable de rester impassible, se faire menotter et emmener au vu et au su de tout le monde, si l’on n’a rien fait, et sans savoir ce qui pourra se passer ensuite ? Personne, et je vous le dis tout net, pas moi ! C’est humain. Cet argument ne tient pas une seconde.

    Alors, au-delà de l’indignation nécessaire, il faut aller plus loin :

    •         Réclamer la dissolution des BST, vécues comme de véritables provocations dans les quartiers,   et de toutes les brigades ou corps de police connus comme des « noyaux du FN » et qui multiplient les opérations de cow-boy, étant quasiment assurés d’impunité.
    •           Il faut politiser les colères, lutter contre les politiques sécuritaires, racistes, homophobes.
    •         Il faut dénoncer et lutter contre tous les cas de corruption, d’abus et de détournements de biens publics, qui démoralisent la population et l’encourage un peu plus dans la voie de l’abstention ou du vote populiste.
    •         Il faut un projet de société qui permettra à chacun et chacune, jeune ou vieux, femme ou homme, chômeur ou salarié, de s’offrir une vie décente.  Les propositions de L’appel des 100 ou de l’Avenir en commun vont dans le bon sens : une société de l’humain avant une société du fric.

    Il y a aujourd’hui une potentialité, rare et qui ne se reproduira peut-être pas avant longtemps, qu’un tel programme puisse arriver au second tour des présidentielles. Notre tâche est de tout faire pour que ce soit possible.

    En attendant ce jour, l’affiche de la fédération CGT info’com qui avait fait pousser des cris d’orfraie à nos élites me semble plus que jamais d’actualité. Je la remets donc en tête de cet article

     


    [1] Mais là encore, ce n’est plus ce que c’était : même les bons châtelains cathos en costume bleu-marine et mocassins à glands ne sont plus des enfants de chœur, et mettent plus souvent la main dans la caisse que dans le bénitier. Où va la France !

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Je retranscris ici un article paru initialement dans la lettre d'information du collectif "Ensemble ! 14-61" :

    Un an à la RégionUn peu plus d'un an après les élections qui ont porté à la tête de la région une majorité de droite, à 4709 voix près sur plus d' 1,36 million, il est temps de faire le point sur ce que la présence d'un élu d'Ensemble ! peut apporter.

    A la région, tout est verrouillé...

     Soyons clair : sous un vernis démocratique de façade (par exemple : un temps de parole égal pour tous les groupes, quelle que soit leur taille, lors des interventions de politique générale qui ouvrent traditionnellement les assemblées plénières), il n'y a pas grand chose à attendre de notre présence, ou d'une présence d'opposition plus généralement, dans l'hémicycle. Toute la politique régionale est élaborée bien en amont, et, très souvent, nous apprenons par la presse sa mise en œuvre avant même qu'elle ait été discutée en assemblée ! C'est la conception de la démocratie made in "Les Républicains".

    Bien sûr, avec mes quatre "collègues" du PCF ainsi, bien souvent, qu'avec les trois élu-e-s d'EELV, nous avons l'occasion de dire tout le mal que nous pensons de cette politique, que ce soit sur les fermetures des IFSI, des IFAS, sur la désertification médicale, sur les aides aux entreprises déversées sans compter, sur la volonté d'adosser la recherche universitaire aux besoins des entreprises, etc... Mais comme elles sont peu relayées par la presse, nos interventions restent lettre morte, et quoi qu'il arrive les jeux sont faits d'avance : avec une majorité absolue dans l'assemblée, Hervé Morin est assuré d'être majoritaire en permanence. Dans sa majorité, il y a beaucoup de godillots qui n'ont encore jamais ouvert la bouche. Qu'à cela ne tienne, ils ne sont pas là pour ça, juste payés à lever la main.

    ...Mais ailleurs, des portes s'ouvrent

    La véritable plus-value d'être élu, ce sont les rencontres avec les militant-e-s des syndicats et associations lors des luttes (Sidel, La Poste...) ou grâce à des interventions écrites que j'ai pu faire pour demander des réunions ou des tables rondes (Lafarge). Certes ces rencontres militantes ont surtout eu lieu dans l'agglomération du Havre. N'étant pas un professionnel de la politique, je ne peux pas me déplacer à volonté.

    De plus, ma participation au CREFOP (Comité Régional de l'Emploi, de la Formation et de l'Orientation Professionnelle) qui donne, entre autres prérogatives, un avis sur la carte régionale des formations professionnelles initiales, en scolaire ou en apprentissage - avis en général repris par l'assemblée plénière - m'a permis de peser, en lien avec les représentants des organisations syndicales, sur certains points tels que la défense de certaines formations ou la mise en place d'outils d'évaluation des ruptures de contrats d'apprentissage, en particulier le moment où la rupture s'opère et sa cause. Ceci afin d'éviter certains abus de patrons peu scrupuleux qui se séparent de l'apprenti-e après les quatre mois nécessaires pour toucher les aides régionales.

    Un bilan en demi-teinte

    Tout cela reste évidemment très limité. Lorsqu'on ne s'appelle pas Mayer-Rossignol ou Jumel, réussir à faire paraître un article dans la presse reste une gageure, et comme nous sommes très minoritaires, nous n'avons que peu de leviers à actionner.

    Ce n'est donc pas au sein des instances que l'on sera le plus utile, et ce qui est valable pour les quatre élu-e-s du PCF l'est d'autant plus pour un élu d'Ensemble ! bien esseulé.

    Il faut profiter de ces six ans de mandat pour s'en servir, autant que faire se peut, comme haut-parleur. Haut-parleur des luttes, mais aussi haut-parleur des campagnes politiques d'Ensemble !, nationales mais surtout locales.

    La création d'un blog a permis une première expression de cette parole d'Ensemble ! au sein du Conseil Régional ou en dehors. Mais il faut faire mieux : pour l'instant cette expression est encore trop Havraise ou Seino-Marine. Elle doit devenir régionale. Et pour cela j'ai besoin de tous ceux et toutes celles qui résistent partout en Normandie, pour qu'ils et elles  me fassent part de leurs luttes, qu'ils et elles m'informent des initiatives qui fleurissent partout, en soutien aux migrants, contre les fermetures de services publics, de sites industriels, contre le réacteur EPR de Flamanville, en défense de la Sécurité Sociale, etc...  C'est à ce moment que l'élu  devient utile, en popularisant et soutenant les luttes, tant dans l'instance "conseil régional" qu'à l'extérieur, grâce aux réseaux que nous aurons tissés ensemble. Avis donc à tous et toutes : un petit article de 10 ou 20 lignes et une photo pour agrémenter mon blog, c'est me rendre, en tant qu'élu, plus efficace sur des domaines que je ne maitrise peut-être pas - ou sur des sujets dont je n'ai tout simplement pas connaissance - afin de pouvoir les défendre efficacement, mais c'est aussi nous rendre plus forts collectivement.

    Et ainsi, en 2021, nous pourrons tirer tous et toutes ensemble un bilan positif de six ans de mandature d'un militant d'Ensemble ! au sein du conseil régional.

    Partager via Gmail

    1 commentaire
  • Assemblée du Conseil Régional du 15 décembre : suite et finDans mon précédent article du 28/12, je vous avais promis que je vous informerais rapidement de la suite des délibérations de cette séance du Conseil Régional. Encore une bonne résolution de début d'année que je n'ai pas pu tenir.

    C'est donc avec un peu de retard que je vous livre ici quelques considérations sur des délibérations importantes qui ont eu lieu pendant cette séance marathon (presque 8 heures !).

    Financement du contournement Est de Rouen :

    Sur le principe même du contournement Est de Rouen, nous étions opposés à ce projet. Inutile de rappeler ici les raisons. Vous les trouverez dans cet article du 8 juin 2016, qui lui-même renvoie à d'autres documents. Et nous avions voté contre au Conseil Régional. Le 15 décembre, il s'agissait d'en adopter le financement.

    La participation publique au financement de ce projet pharaonique est de 490 millions d'euros, dont 245 à la charge des collectivités territoriales. Encore faut il souligner que le coût du projet est vraisemblablement sous-estimé. La participation de la région serait de 122,5 millions d'euros, tout en notant qu'il s'agit là encore d'un minimum car le véritable engagement de la région est : "50% du montant total attendu des collectivités", et non un engagement sur une somme fixe. Comme le fait remarquer Joachim Moyse (élu également du groupe Front de Gauche) lors de son intervention, il nous a été proposé de voter un chèque en blanc au futur concessionnaire, ni plus ni moins. Car tout dépassement du coût du projet entrainera mathématiquement l'augmentation de la participation de la région.Sans compter que le département de L'Eure, engagé pour 49 millions d'euros, se fait tirer l'oreille pour passer à la caisse (peut-on l'en blâmer ?)

    Voilà encore des millions d'euros gaspillés dans un projet à la visibilité et à l'intérêt douteux, et qui auraient pu trouver de meilleurs usages dans des projets économiques ou sociaux au profit du plus grand nombre. 

    Bien évidemment, nous avons voté contre cette délibération.

    Débat d'Orientation Budgétaire (DOB) :

    Depuis 1992, ce débat est imposé aux régions, au moins deux mois avant l'examen du budget par l'assemblée. Il ne donne pas lieu à un vote. Plutôt qu'un long développement sur ce débat, je vous propose de lire l'intervention de Joachim Moyse (le spécialiste des questions budgétaires au sein de notre groupe), qui a filé la métaphore équestre avec bonheur pour évoquer les obstacles devant lesquels la région va se trouver lors du vote du budget.

    Carte des formations Sanitaires et Sociales :

     Il s'agissait d'entériner la fermeture de 6 Instituts de Formation d'Aides Soignants (IFAS) et d'un Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI). Ces fermetures avaient été annoncées par la Région en octobre, et nous nous en étions fait l'écho déjà à cette époque pour les dénoncer. en Octobre, c'étaient deux fermetures d'IFSI qui étaient prévues, mais grâce à la mobilisation des personnels et des élèves, l'IFSI de Vire a pu sauver son existence. Pour combien de temps ? La carte ci-dessous montre par ailleurs que c'est l'ex Basse-Normandie qui paye le prix fort.

    carte des ifas

    La Région se retranche derrière l'état et l'Agence Régionale de Santé (ARS), arguant du fait c'est cette dernière qui impose les quotas d'admissions dans ces formations. Comme quoi, lorsqu'il s'agit de faire des économies, la droite sait faire "front commun" (si j'ose m'exprimer ainsi) avec l'état, fût-il, de son point de vue, "de gauche".

    Et donc la baisse des quotas imposée par l'ARS est l'occasion pour la droite de "restructurer" l'offre de formation. Pour elle, les futur-e-s aide-soignant-e-s formé-e-s dans les IFAS peuvent très bien faire l'effort de se déplacer quelques dizaines de kilomètres pour rejoindre un autre lieu de formation. Par exemple, pour David Margueritte, Vice-Président (LR) chargé de la formation, il n'est pas acceptable qu'il y ait trois IFAS dans la même ville. Sauf qu'il ne s'agit là que du cas particulier de Caen, qui verra disparaitre l'IFAS de l'EPSM (Etablissement Public de Santé Mentale). Mais qu'en sera t-il de ceux et celles formé-e-s à Bernay, lorsque leur centre sera fermé ? Le plus proche sera alors à 30 kms. Pour ceux et celles d'Argentan qui devront aller à Falaise, c'est 25 kms. Or le public des IFAS est souvent en difficulté sociale; ce ne sont pas que des jeunes qui pourraient être facilement mobiles, mais ce peut être aussi des mères de famille en reconversion pour qui un déplacement de 30 kms signifiera un abandon de leur formation.

    De cela, la droite régionale n'a cure. Et bien entendu, ce ne sont pas nos arguments sur les nécessaires embauches dans les établissement de santé pour assurer un service de qualité qui peuvent trouver grâce à leurs yeux, alors que le poulain qu'ils se sont choisi pour les présidentielles, le très chrétien François Fillon, prétend supprimer 500 000 fonctionnaires et privatiser la Sécurité Sociale !

    Au nom de notre groupe, Céline Brulin a expliqué dans son intervention pourquoi nous voterions contre cette carte de formations. Les Verts ont également voté contre, ainsi que le PS. A noter néanmoins le flottement de ces derniers qui s'apprêtaient à s'abstenir, et qui n'ont finalement voté contre que parce que Gaëlle Pioline, qui pour être conseillère régionale PS n'en est pas moins habitante de Flers et donc directement concernée, les a encouragés à voter contre. Pas très solide comme conviction !

    Partager via Gmail

    votre commentaire