• Bravo au CRIF !

    Bravo au CRIF !Oui, bravo au CRIF (Conseil "Représentatif" des Institutions Juives de France), qui, par sa politique de gribouille, son amalgame honteux entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, a permis que la marche blanche en hommage à Mireille Knoll et contre l'antisémitisme soit manipulée de fait par l'extrême-droite. Belle réussite en vérité !

    En fait, le CRIF n'est pas représentatif des juifs de France, mais c'est la courroie de transmission de la politique de l'état d'Israël. Il reproche à l'extrême-gauche, aux Insoumi-se-s, à Ensemble !, de soutenir le mouvement international "Boycott Désinvestissement Sanctions" (BDS), qui vise à sanctionner réellement Israël pour sa politique de colonisation et d'apartheid, en boycottant les produits israéliens et en organisant également un boycott universitaire, sportif, culturel.

    Plus généralement, le CRIF nous reproche également notre soutien à la cause Palestinienne.

    En mettant sur le même plan l'extrême droite, antisémite par nature, et Mélenchon; en faisant semblant de confondre antisémitisme et lutte contre la politique d'Israël, le CRIF a permis à la Ligue de Défense Juive (LDJ) de prendre le contrôle politique de la marche blanche. Pire, en montrant au grand public une image sectaire et crispée de la communauté juive de France, le CRIF prend la responsabilité d'attiser encore un peu plus un sentiment antisémite dans la population, sentiment qui hélas, on ne le voit que trop, ne demande qu'à s'exprimer y compris par les pires moyens.

    De quel droit le CRIF s'arroge t-il le droit de paternité sur cette manifestation, alors même que Daniel, le fils de Mireille Knoll rejetait l'ostracisme  : « Le CRIF fait de la politique, moi j’ouvre mon cœur. A tout le monde, à tous ceux qui ont une mère. Tous les gens sont concernés. (…) Les gens qui ont une mère peuvent me comprendre, or tout le monde a une mère, il n’y a pas de limite, je suis contre les limites. »

    L'Union Juive Française pour la Paix (UJFP) condamne également, dans un excellent article, la politique d'amalgame du CRIF.

    Le résultat est que, lors de la marche blanche d'hier, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont été "sortis" du cortège, mais pas du tout par les mêmes personnes :

    • Jean-Luc Mélenchon, accompagné par Clémentine Autain, Danielle Simonnet et Adrien Quatennens, ont été contraints à abandonner par des militants de la Ligue de Défense Juive, mouvement d'extrême-droite qui a déjà fait parler de lui en France en attaquant très violemment des  manifestations pro-palestiniennes. C'est bien le leader de la LDJ, Jean-Claude Nataf dit "Eliahou", à la tête d'une quarantaine de nervis, que l'on voit sur les images (voir Street Press). Le Rabbin Gabriel Fahri, qui avait décidé de manifester aux côtés de Mélenchon, a aussi fait les frais des mots d'ordre très politiques des fachos : "ordures, pédés,  insoumis enculés". Il est des moments où on se dit que l'école maternelle obligatoire dès 3 ans aurait sans doute été utile à ces gens-là, qui auraient peut-être aujourd'hui plus de 250 mots de vocabulaire. Dans un article sur son site (le courage me manque pour mettre le lien), la LDJ n'hésite pas à mettre sur le même plan le terroriste de Trèbes et Salah Hamouri, qualifié lui aussi de terroriste ! les deux photos côte à côte. A vomir...

     

    • Marine Le Pen et ses acolytes ont été sortis par les manifestant-e-s "lambda". Il et elles ne s'y trompent pas et savent bien que les seuls antisémites revendiqués, c'est le Front National. On se souvient encore des "détails de l'histoire" et du révisionnisme sur les chambres à gaz de Le Pen père. Mais il n'est pas anodin de noter que, contrairement à ce qui se dit dans la presse "grand public", ce n'est pas sous protection policière que Marine Le Pen a réintégré un peu plus tard le cortège, mais sous la protection de la LDJ ! Voir l'enquête sur le site de Politis. Qui se ressemble s'assemble.

     

    Enfin, pour terminer ce billet d'humeur, notons que la LDJ est alliée indéfectible du BETAR, copains comme cochons lorsqu'il s'agit de commettre les pires exactions, et que le Betar a compté dans ses rangs Francis Kalifat, aujourd'hui président du CRIF. La boucle est bouclée.

    Lundi 19 mars, en Israël, se sont déroulés deux événements "miroirs" :

    1. La cour d'appel militaire d'Israël a refusé à Ahed Tamimi sa requête d'un procès public, en déclarant qu'un procès à huis-clos était "tout à son intérêt". Rappelons qu'Ahed, 17 ans, est toujours en prison depuis décembre pour avoir giflé un soldat israélien. Elle risque 7 ans de prison, pour 12 chefs d'inculpation !

     

    1. La commission militaire israélienne des libérations conditionnelles a réduit à 9 mois la peine de prison du soldat Franco-Israélien qui avait tué d'une balle dans la tête un suspect palestinien à terre, sans aucune excuse possible de légitime défense. Sa peine avait déjà été réduite par le chef d'état major des armées de 18 à 14 mois.

     

    Alors oui, rien ne m'empêchera aujourd'hui de combattre la politique d'un pays où il vaut mieux tuer un homme comme au ball-trap que de le gifler. Cela ne fait pas de moi un antisémite et je mets au défi quiconque de m'en accuser.

     

     

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