Après 26 jours de grève, après 16 jours pendant lesquels 7 membres du personnel sont restés perchés sur le toit des urgences, c'est aujourd'hui, 10 juillet 2018, une nouvelle victoire pour toute la psychiatrie, pour la santé en général.

A l'issue d'une seconde réunion à la sous-préfecture entre la direction et l'intersyndicale, un protocole de sortie de crise a été signé.

Même si ce protocole n'est pas parfait, les acquis sont néanmoins conséquents. Les salarié-e-s ont gagné :

 - une ouverture temporaire, jusqu'en novembre de 22 lits à l'hôpital Jacques Monod, qui permettra de supprimer 22 des lits supplémentaires qui étaient actuellement ouverts à Janet. Les patients seront donc accueillis dans de meilleures conditions. Ce point n'était pas entièrement satisfaisant pour les grévistes, car il est à craindre que la situation revienne dans son état initial en décembre. Mais l'assemblée générale l'a accepté quand même car ce seront 19,5 postes équivalent temps plein (ETP) qui seront créés, dont 13,5 d'infirmier-ère-s, et 6 d'aide-soignant-e-s

- 2 ETP seront créés à l'UAC (urgences psychiatriques)

- 12,8 ETP seront créés pour l'ouverture du SICS, Service Infirmier de Compensation et de Suppléance (service de nuit).

Au total, ce sont 34,3 postes arrachés à la direction et à l'ARS

Après la victoire du Rouvray, cette lutte exemplaire est encore un exemple que malgré un contexte de recul social généralisé, des victoires sont possibles.

Celle-ci a été possible grâce à une détermination sans faille du personnel, à sa jeunesse, à la solidité de l'intersyndicale, au soutien de la population et des autres corps de métier.

Les personnels de Pierre Janet ont reçu des soutiens de partout, politiques certes, mais aussi des personnels et des anciens grévistes de la faim de l'hôpital du Rouvray. Aussi, ils/elles comptent bien renvoyer l'ascenseur, et ils/elles seront aux côtés du personnel de l'hôpital psychiatrique Philippe Pinel  d'Amiens, en lutte depuis 27 jours.

La solidarité, voilà la clé du succès.

Merci au personnel de Pierre Janet, merci aux perché-e-s, qui par leur lutte nous montrent que par l'action, on peut vaincre. La résignation, quant à elle, sera toujours perdante.

 Bonus exclusif ! la descente des perché-e-s :