• Hôpital du Rouvray : les grévistes en danger !

    Hôpital du Rouvray : les grévistes en danger !Aujourd'hui, 4 juin, deux des grévistes de la faim, Jean-Yves et Marc-Aurélien, en état d'épuisement physique et moral ont été emmenés au CHU de Rouen par le Samu. Ils avaient tous deux perdu 14% de leur masse corporelle, alors que le seuil de danger est de 10%. Anne, la seule femme parmi les grévistes de la faim et qui faisait également partie des quatre premier-e-s à s'être engagé-e-s dans cette lutte, a dû arrêter à cause d'un drame familial.

    La direction, l'ARS et Madame la Ministre auraient pu commencer à se réjouir, mais René, infirmier au Rouvray depuis 37 ans, vient de rejoindre ses quatre camarades restants, et entame lui-aussi une grève de la faim. "Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place".

    Madame la Ministre, qu'attendez-vous pour débloquer les 52 postes réclamés. 52 postes, ce sont 2,5 millions d'euros sur un budget total de 102 millions. Il serait dommage que pour si peu, votre nom rejoigne celui de Margaret Thatcher au panthéon des bourreaux(1).

    Il n'est pas besoin aujourd'hui de faire un grand article car Jean-Yves, justement, avait accordé la veille un entretien à l'association "la main à l'oreille", entretien qui résume très bien la situation. Lisez-le, c'est instructif !

    A noter que les grévistes de la faim emmenés aujourd'hui au CHU n'auront JAMAIS eu l'occasion, en 14 jours, de voir la direction de l'hôpital, ni le service de médecine interne, tous les deux aux abonnés absents, ni Luce PANE, la maire de Sotteville-les-Rouen, pourtant membre éminente du Parti Socialiste. Mais bon... était-ce une garantie ? Manifestement non. Madame La Maire ne s'est pas donné la peine ne serait-ce que venir voir.

    La lutte des hospitaliers du Rouvray est d'ores et déjà entrée dans l'histoire sociale et, si l'on en croit Jean-Yves dans l'entretien cité ci-dessus, elle n'aura pas été vaine puisque la revendication d'une unité ados indépendante serait en voie d'être exaucée. Enfin.

    Mais la bataille n'est pas terminée, et le personnel réclame toujours les 52 postes. Ils et elles ont encore besoin du soutien de tous et toutes. Soutien financier, bien sûr, mais aussi soutien moral, comme cette banderole confectionnée par des patients d'un pavillon de l'hôpital, en soutien à leur personnel soignant !

    Samedi, les collectifs Ensemble ! de Normandie, et en particulier ceux de Rouen et du Havre,  ont exprimé leur soutien, par un chèque et une lettre adressée aux grévistes, à l'intersyndicale et au comité de grève :

    Hôpital du Rouvray : les grévistes en danger !

    lien pour soutien financier : pot-commun "soutien aux agents en grève de la faim"

    lien pour signer la pétition : Grève de la faim au Centre Hospitalier du Rouvray: pour obtenir les moyens de soigner. Il n'y a pas encore 7500 signatures, il est possible et nécessaire de faire beaucoup plus !

    Hôpital du Rouvray : les grévistes en danger !

    sur cette photo des premiers jours, Jean-Yves est second à partir de la gauche,

    Marc-Aurélien est à droite. Entre les deux, Anne.

    © Pierre Durand-Gratian (Tendance Ouest)

     

    (1) Margaret Thatcher, bourreau du peuple irlandais, tristement célèbre pour avoir laissé mourir 4 grévistes de la faim en mai 1981, dans les prisons d'Irlande du Nord : Bobby Sands, qui mourut au 66ème jour de sa grève de la faim, suivi par Francis Hugues, Raymond Mac Creesh, et Patsy O'Hara.

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